La littérature est souvent l’écho du passé et de l’évolution de la société surtout si l’écrivain est un homme de calibre et une grande plume. Hassan Hind est un grand romancier avec une plume particulière. Inspiré par son métier de juge, le conseiller Hassan Hind a donné de nouvelles couleurs à la littérature égyptienne. Il a déjà publié quatre œuvres romanesques. Dans une œuvre de 275 pages intitulée «La Bible de Maha», il nous plonge dans les coulisses des magistrats pour découvrir avec magie cet univers particulier. L’œuvre met en relief le déclenchement de la révolution du 23 juillet 1952. Elle explique les causes de son déclenchement : la corruption qui sévissait dans le pays sous le règne du roi Farouk. Durant cette époque, la vie juridique et parlementaire connaissait de véritables challenges et défis. Après la Révolution de 1952, le Parlement a été dissout vu sa corruption. Le Conseil de commandant de la Révolution a pris tout en main afin de gérer la vie politique. En effet, le fameux juriste Abdel-Razeq Al-Sanhouri avait décidé que tout Parlement dissout ne peut reprendre ses fonctions. Ainsi, le Conseil de commandant de la Révolution de 52 a dû assumer d’innombrables responsabilités. L’œuvre évoque les évolutions de la vie parlementaire en Egypte. Elle souligne également le chapitre triste survenu sous le régime frèriste terroriste qui a cherché à faire une Constitution sur mesure pour renforcer sa présence au pouvoir le plus longtemps possible. Le roman est riche par ses personnages : la princesse-plasticienne qui appartient aux nobles au temps du roi Farouk, mais qui se consacre à la défense des pauvres et des ouvriers. Elle croit à leur droit à une vie digne et respectueuse. De même, il y a Catherine Al-Sanhouti, une femme chrétienne française mariée à un égyptien et qui s’intègre à la société égyptienne au point d’en devenir un membre. Dans ce melting-pot de cultures, de civilisations, tout le monde raconte à sa manière l’histoire de l’Egypte moderne.